Lopération complète de la ponte dure près d'une heure et demie. Son retour en mer peut être long et compliqué. La période d'incubation dure de 48 à 74 jours, elle est étroitement liée au climat et à la température du sol. Les juvéniles naissent avec une carapace gris-bleu foncé dotée de marginales bordées de blanc. Les écailles des pattes sont blanches. Le plastron et le
Voiciquelques exemples : Les tortues à oreilles rouges peuvent passer 20 à 30 minutes sous l’eau sans respirer.; Les tortues-boîtes peuvent retenir leur respiration pendant 15 à 30 minutes.; Les tortues peintes peuvent rester sous l’eau pendant plusieurs heures.; Les tortues de mer ont la capacité de retenir leur respiration et de rester sous l’eau le plus
La tortue couanne a été découverte sur la plage de Valras. Les pompiers de l'Hérault ont réalisé une opération rare pour sécuriser la ponte. Twitter/SDIS34 Une tortue Caouanne pond ses oeufs sur la plage de Valras. Twitter/SDIS34 ANIMAUX - Une opération qui n’arrive pas tous les quatre matins. Les pompiers de l’Hérault ont aidé une tortue marine de l’espèce protégée Caouanne, à pondre une centaine d’œufs. Courante en Méditerranée, elle a été découverte sur une plage de l’Hérault dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet dernier, ont précisé les pompiers du département. Vers minuit et demi, sur la plage de Valras, cité balnéaire très fréquentée par les touristes en été, c’est un passant qui a alerté les pompiers. Appuyés par les services techniques de la mairie, ceux-ci ont aussi installé un balisage de protection autour du nid. “C’est une plage urbaine. Nous avons fait un périmètre clos de 50 mètres de diamètre autour du nid, avec interdiction de passage. Pendant deux mois, il n’y aura aucun passage à cet endroit de la plage, pour tous les services y compris de secours”, a expliqué à l’AFP Olivier Sébastien, directeur des services techniques de Valras-Plage. Atypique Cette nuit les SapeursPompiers de l’Hérault ont été alertés🚨pour une tortue qui pondait sur la plage… — Pompiers 34 SDIS34 Voir le tweet “C’est la première fois que l’on trouve un nid à cet endroit” “C’est la première fois que l’on trouve un nid à cet endroit, mais cela ne veut pas dire que ces tortues, courantes en Méditerranée, ne viennent jamais. Elle est probablement née sur cette même plage il y a vingt ou trente ans, puisque ces tortues viennent pondre là où elles sont nées”, a détaillé l’une des responsables du CESTMed Centre d’étude et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée, Cindy Capdet, venue dans la journée observer et protéger le nid. “Ce qui est rare, c’est d’assister à la ponte et de pouvoir ensuite protéger le nid. Si personne n’était passé à cet endroit à ce moment précis, la tortue serait partie sans que personne n’ait connaissance de la présence de ce nid sous le sable”, a-t-elle ajouté. La période d’incubation des œufs de tortues Caouanne est d’environ deux mois. Durant ce laps de temps, cette partie de la plage sera donc préservée de tout passage. “Nous avons demandé à la mairie de ne pas faire passer d’engins sur la plage, afin de ne pas provoquer de vibrations dans le nid qui casseraient le développement de l’œuf”, a précisé Cindy Capdet. Gare aux nuits trop fraiches Une caméra de surveillance a été installée devant le nid. La température de ce dernier est également contrôlée puisque celle-ci doit osciller “entre 24 et 34 degrés” sous le sable. “Si les nuits devenaient trop fraîches, nous envisagerons de déplacer le nid”, a prévenu la responsable du CESTMed. La tortue Caouanne, également appelée Caretta Caretta, peut dépasser un mètre de long. Elle pond généralement sur les plages de Méditerranée centrale et orientale, plutôt en Grèce, en Tunisie ou encore en Italie. Mais l’Observatoire des tortues marines de France métropolitaine a noté une activité de reproduction plus régulière depuis 2016 pour cette espèce protégée,. Un phénomène qui serait dû à l’augmentation de la température de surface en Méditerranée française. Des nids de tortues marines ont ainsi été observés à Fréjus, dans le Var, en 2020 ou encore en 2018 à Villeneuve-lès-Maguelone, dans l’Hérault, a rappelé le CESTMed à l’AFP. À voir également sur Le HuffPost En Thaïlande, l’incroyable sauvetage d’un bébé éléphant et sa mère
Photoà propos Image d'une reconstitution d'une tortue de mer pondant des oeufs dans le sable sur une plage. Image du reconstitution, outil, durée - 163084661 Image du reconstitution, outil, durée - 163084661 Intéressé par ce que vous venez de lire ? Abonnez-vous à la lettre d'information Photos chaque semaine, deux sujets traités à travers des photos remarquables. Toutes nos lettres d’informationVotre e-mail!Merci pour votre de vous compter parmi nos lecteurs !La tortue de mer revient pondre ses œufs entre 50 et 200 sur la plage de sa naissance. Un œuf sur en moyenne deviendra une tortue adulte.© 3D Entertainment / Ocean Futures Society / Carrie VonderhaarToutes les photosUne tortue de mer accompagnée de poissonsJean-Michel Cousteau et le film Voyage sous les mers 3DL'équipe du film Voyage sous les mers 3DLe dragon de mer feuillu ou hippocampe feuilleLe lamantin, seul mammifère marin herbivoreLe dauphin tacheté, un animal sociableUne plongée parmi les requinsLa raie manta, la plus grande des raiesLe cachalot et son énorme têteLa baleine à bosse et le chant des mâlesLe corail, un habitat unique et menacéBaiser sous-marin entre un poisson et une tortue de merCombiend'œufs pondent les tortues ? La couvée, ou le nombre d'œufs dans un nid, varie selon les espèces. De plus, ces reptiles peuvent pondre plus d'une couvée au cours d'une saison de nidification, il est donc difficile de déterminer le nombre exact de pontes. Cependant, les tortues pondent en moyenne 110 œufs dans un nid. Ils fontLa Flor Wildlife Refuge est l’un des meilleurs endroits au monde pour observer des tortues de mer. Situé sur la côte pacifique du Nicaragua, près de San Juan del Sur et de la frontière du Costa Rica, le refuge La Flor Wildlife accueille plus de 100 000 tortues olivâtres de juillet à décembre. À côté de cette,Quel est le meilleur endroit pour nager avec des tortues? Il s’agit donc du meilleur endroit au Mexique pour nager avec des tortues. La plage d’Akumal est également idéale pour les plongeurs débutants, car la petite baie est protégée par un récif et est peu profonde. Le lit de la mer est sableux et recouvert de plantes qui attirent les tortues. De même, les gens demandent,Comment se rendre en Indonésie avec des tortues? Pour nager avec des tortues, il faut se rendre en Indonésie. Les trois minuscules Îles Gili, entre Bali et Lombok, constituent sans aucun doute le meilleur endroit d’Asie du Sud-Est pour faire du snorkeling avec ces animaux marins, notamment la tortue verte et la tortue imbriquée. À cet égard,Quelle est la tortue terrestre la mieux adaptée pour vivre dans nos jardins? C’est la tortue terrestre la mieux adaptée pour vivre et s’acclimater dans nos jardins. Notre élevage de tortues est un établissement unique en France, dédié exclusivement à la tortue d’Hermann. Quelle est la tortue terrestre qui vit à l’état sauvage en France? La seule tortue de terre qui vit à l’état sauvage en France est la tortue d’Hermann. C’est la tortue terrestre la mieux adaptée pour vivre et s’acclimater dans nos jardins. ÉLEVAGE DE TORTUES. Notre élevage de tortues est un établissement unique en France, dédié exclusivement à la tortue d’Hermann. Comment nager avec des tortues en Indonésie? Nager avec des tortues Îles Gili, Indonésie. Pour nager avec des tortues, il faut se rendre en Indonésie. Les trois minuscules Îles Gili, entre Bali et Lombok, constituent sans aucun doute le meilleur endroit d’Asie du Sud-Est pour faire du snorkeling avec ces animaux marins, notamment la tortue verte et la tortue imbriquée. Quelle est la différence avec la tortue verte? La Tortue verte est souvent confondue avec la tortue imbriquée du fait de leurs similitudes de carapaces 4 écailles de chaque côté entourant la rangée centrales d’écailles vertébrales. On la distingue notamment grâce à son bec arrondi. La Tortue imbriquée se différencie de la tortue verte par son bec à faucon » entre autre. Quel est le poids de la tortue imbriquée? La Tortue imbriquée se différencie de la tortue verte par son bec à faucon » entre autre. Poids 70 kg. Quant à la dernière tortue trouvée en Guadeloupe, la Tortue Luth est facilement reconnaissable car elle ne possède pas d’écaille sur sa carapace qui a un aspect cuir ». Quelle est la taille de la tortue imbriquée? La tortue imbriquée est une tortue marine ayant une taille moyenne de 100 cm taille de carapace en longueur droite 80 cm pour un poids de 70 kg ; mais certains individus ont une taille de carapace en longueur droite de 100 cm et atteignent 130 kg. Comment protéger les tortues marines? Les jeunes tortues marines sont empaillées et vendues comme souvenir aux touristes. Éclairages, enrochement, destruction de la végétation… En effet, la plupart des espèces étant fidèles à leur site de ponte, la protection des plages de ponte revêt un caractère primordial dans les stratégies de conservation des tortues marines. Comment se nourrit la tortue imbriquée? Le régime alimentaire de la tortue imbriquée varie selon qu’elle entame son périple migratoire pélagique lors duquel elle se nourrit de méduses et de physalies, ou qu’elle fréquente les zones benthiques où elle s’aliment surtout d’éponges même si elle ne dédaigne pas les mollusques, les crustacés et les petits poissons. Combien de tortues marines compte-t-on aujourd’hui? Autrefois très diversifié, le groupe des tortues marines ne compte plus aujourd’hui que sept espèces la tortue verte Chelonia mydas ; la tortue à dos plat Natator depressus ; la tortue caouanne Caretta caretta ; Quelle est la caractéristique de la tortue de mer? Ils ont un squelette interne et un squelette externe, très peu d’animaux ont cette caractéristique. Le dessous de la carapace de la tortue de mer, c’est-à -dire son ventre, porte un nom scientifique plastron. Ils ont des paupières, ce qui est inhabituel pour les animaux marins. Combien de œufs pond une tortue de mer? Dans chaque couvée, une seule femelle pond généralement entre 80 et 100 œufs. Dans cette vidéo télévisée des îles Borinken, vous pouvez voir certaines espèces de tortues de mer dans leur habitat, sur le sable et dans l’eau, et comment les scientifiques les étudient. Comment vivent les tortues marines dans l’eau? Les tortues marines vivent dans l’eau soit dans l’eau douce soit en mer, et ce, en fonction de l’espèce ou sur terre. Quant aux tortues d’eau douce, elles vivent sur terre et dans l’eau douce, et les tortues terrestres ne vivent que sur terre. Méthode 1 Pourquoi les tortues mères ne retournent jamais sur les plages? Les tortues mères ne retournent jamais sur les plages pour vérifier les nids ou interagir avec les petits une fois qu’ils sont nés. Une façon de différencier les hommes et les femmes est de regarder les queues. Les femelles ont une queue très courte, en fait elle ne dépasse jamais leurs nageoires postérieures. Quel est le meilleur endroit pour observer les tortues marines? Les eaux chaudes et calmes de Tortugas font de cette plage le meilleur endroit du Pérou pour observer des tortues marines. Elles adorent ce coin du pays alors il est très facile de les approcher en bord de mer ou plus loin en faisant une sortie pour plonger. Cette plage tranquille et magnifique est aussi idéale pour se prélasser au soleil. Siles oeufs finissent pas éclore, les bébés tortues ne seront pas au bout de leurs peines : selon la Fondation Marineland, "sur 1.000 œufs qu'une tortue caouanne pond dans l'année, seulement Les eaux kenyanes accueillent les tortues vertes, caouannes, imbriquées, luths et olivâtres. Les plus fréquemment rencontrées au large des plages de Tiwi et de Diani, au sud de Mombasa, sont la tortue imbriquée et la tortue verte. Parfois, les gens ont la chance d'apercevoir des tortues caouannes ou des tortues luth. Mais ces tortues marines sont confrontées à une multitude d'obstacles à leur survie. Elles sont la proie de sociétés commerciales ou de locaux qui les récoltent pour leur viande, leurs carapaces et leur huile. D'autres fois, elles sont capturées accidentellement par des pêcheurs et leurs habitats s'amenuisent. Deux mois après que les tortues ont pondu leurs œufs, les bébés éclosent. Quelques jours après l'éclosion, les écologistes de la Tiwi Turtle Police procèdent à une excavation du nid pour déterminer combien de bébés ont éclos, combien n'ont pas éclos et pourquoi. Parfois, quelques bébés tortues restent à l'intérieur du nid à cause du poids des œufs, des coquilles d'œufs ou de la composition du sable. Les défenseurs de la nature les aident à sortir du nid pour qu'ils puissent ramper en toute sécurité vers la mer, augmentant ainsi leurs chances de survie. La biologiste Leah Mainye travaille pour l'Olive Ridley Project, une organisation caritative anglaise qui étudie l'impact de la pêche sur les populations de tortues de mer dans l'océan Indien. "Les tortues de mer sont une espèce clé du récif. Ce qui se passe pour les tortues imbriquées, c'est qu'elles aident à nettoyer les coraux et s'il n'y a rien pour nettoyer les coraux, alors les coraux vont certainement mourir. De même, les tortues vertes qui se nourrissent d'herbes marines, si elles sont mortes, aucune espèce ne pourra nettoyer la zone d'herbes marines. C'est pourquoi nous encourageons les gens à s'engager dans la conservation des tortues marines, afin de protéger notre océan", explique Mainye. Au Kenya, les tortues de mer sont classées comme protégées par une législation qui interdit toute forme d'exploitation directe de l'animal ou de ses produits. Les prélèvements illégaux sont en baisse, mais les défenseurs de l'environnement affirment que leur préservation reste une tâche ardue. La biologiste Joanna Hancock déclare "Au niveau mondial, les tortues de mer sont confrontées à d'énormes défis liés au changement climatique. Sur de nombreuses plages, nous constatons la féminisation des jeunes tortues. Avec l'augmentation de la température de l'air et du sable, nous constatons que de plus en plus de jeunes tortues sont des femelles. Les plages produisent plus de femelles que de mâles. Le rapport des sexes est donc faussé, ce qui n'est pas bon." Normalement, une tortue met 48 jours à éclore. Selon Mme Hancock, le sexe des tortues de mer est déterminé par la température d'incubation prédominante qui affecte la sécrétion d'hormones spécifiques qui conduiront à l'affirmation du sexe des gonades 16 jours avant l'éclosion. Elle explique "Un excès de femelles n'est jamais bon car les mâles sont importants pour la reproduction, mais aussi les mâles sont les moteurs de la diversité génétique d'une population. Nous voulons donc des espèces résilientes aux changements et aux menaces." Selon Dempsey Mai, biologiste et chef de projet à Diani Turtle Watch, les sports de mer apparaissent comme une nouvelle menace pour les tortues. Il déclare "Certaines des tortues de mer que nous avons trouvées mortes ont été diagnostiquées avec des commotions cérébrales dues à des collisions avec des bateaux." Diani Turtle Watch tente de sensibiliser les pêcheurs à l'importance de la conservation des animaux, de peur qu'ils ne disparaissent. Rien qu'en avril 2022, Diani Turtle Watch a enregistré quatre cas de décès de tortues de mer, tous attribués à des collisions avec des bateaux. Les tortues ont été retrouvées avec des blessures mortelles, leurs nageoires avant ayant été séparées de leur corps. Parfois, on prétend que les pêcheurs ont blessé les tortues en essayant de les libérer. Aujourd'hui, Diani Turtle Watch fournit une assistance aux pêcheurs. Après avoir pris contact avec eux, ils se rendent sur les bateaux et libèrent les tortues en toute sécurité. Les pêcheurs qui s'acquittent de cette tâche sont indemnisés. La pandémie a également affecté la conservation des tortues car les fermetures ont empêché la réunion des groupes mis en place pour les surveiller et aider les éclosions. Les groupes de conservation affirment qu'il y a également eu une augmentation du chalutage et des cas de tortues de mer prises dans des filets de pêche. Selon Mai, le nombre de décès de tortues de mer a augmenté au cours de cette période. Aujourd'hui, la police des tortues de Tiwi, le Kenya Wildlife Service et les observateurs de la communauté sont de retour pour sensibiliser les gens à l'importance de la conservation et de la surveillance des tortues de mer, et ils affirment que le nombre de décès a diminué. Les défenseurs de la nature affirment que Tiwi et Diani possèdent certaines des plus importantes étendues de plages de nidification du Kenya. Les guides touristiques comme Yakini Ali comprennent leur importance pour tous. Il déclare "De nombreux touristes aiment observer des animaux vivants, ce qui stimule notre activité. Cependant, si nous perdons des espèces telles que les tortues, alors nos affaires déclinent." Les tortues peuvent revenir nicher sur la même plage où elles ont éclos après 50 ans, donc aider à préserver leurs habitats est essentiel à leur survie.
Unefois terminé, elle recouvre soigneusement la chambre à œufs contenant 70 à 125 œufs en moyenne et redescend en rampant le long de la plage vers l’océan.QuelCet article a initialement paru dans le magazine National Geographic d'octobre 2019. Pour comprendre tout ce que notre comportement à l’égard des tortues marines a d’encourageant et d’épouvantable à la fois, il n’existe pas de meilleur endroit que l’hôtel Burj-al-ArabJumeirah, à Dubai. La suite royale de 780 m2 y dispose d’un cinéma privé et de dix-sept types d’oreillers selon vos désirs. Le tarif du week-end peut dépasser 45000 euros, mais, si je suis là , c’est pour y voir des hôtes logés gratuitement. Je longe une flottille de Rolls-Royce blanches, marchant à la rencontre du biologiste marin britannique David Robinson. Nous prenons l’ascenseur jusqu’à un parking rempli de Lamborghini, avant notre destination un labyrinthe de tuyaux et de piscines en plastique. C’est l’unité de soins intensifs d’un hôpital dernier cri pour tortues marines. Dans une baignoire se trouve une tortue verte souffrant de blessures aux organes internes. Un étage plus haut, les aquariums sont pleins de tortues imbriquées une espèce en danger critique d’extinction malades. Le sang d'une tortue luth mourante coule... Elle a été harponnée par un pêcheur indigène près des îles Kei en Indonésie. La tortue luth est la plus grande des sept espèces de tortues marines et l'une des plus menacées. La population du Pacifique occidental compte moins d'un millier de qui abrite ce centre de soins appartient à une holding placée sous la houlette de l’émir de Dubai, le cheikh Mohammed ben Rachid alMaktoum. Lequel souhaite que sa ville devienne un modèle de gestion environnementale. Les employés des lieux ont vu passer des tortues avec des ballons gonflables logés dans les intestins, d’autres aux nageoires brisées après s’être prises dans des filets de pêche, et une tortue frappée à la tête puis jetée d’un bateau. Tout – quelles que soient la situation, l’espèce de tortue ou la menace – est anthropogénique », fulmine David Robinson, l’ancien directeur d’exploitation de l’unité. De la tortue de Kemp pas plus grosse qu’un pneu de voiture à la tortue luth parfois plus lourde qu’un ours blanc, six des sept espèces de tortues marines sont classées comme vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction. Quant à la septième, la tortue à dos plat d’Australie, sa situation est inconnue. Une tortue de mer à dos plat soulève le sable en creusant un nid sur l'île Crabe, au large de la côte nord-est de l'Australie. Les rangers autochtones du Apudthama Land Trust bravent les crocodiles d’eau salée et d’autres dangers pour surveiller et protéger les importantes plages de nidification de la tortue à dos plat. Pourtant, ces créatures font de la résistance. Dans une étude récente, le nombre de sites de nidification où leur population augmentait était le double de ceux où elle diminuait. Cette année, des scientifiques ont constaté que les populations de tortues protégées par la loi américaine sur les espèces menacées étaient en plein essor. Une tortue verte, rendue à la liberté après 546 jours de traitement pour un traumatisme crânien, a même effectué le plus long voyage connu pour un individu de cette espèce 8 282 km, du Moyen-Orient aux abords de la Thaïlande, avant qu’on ne perde sa trace. Les tortues marines semblent plus résistantes que prévu. Bryan Wallace supervise leurs recensements à l’Union internationale pour la conservation de la nature UICN. Selon lui, les sept espèces tiennent le choc, au niveau régional autant que mondial. Ayant pillé les mers, bétonné les côtes et déclenché le réchauffement de la planète, nous pourrions nous demander si nous ne condamnons pas ces animaux. Mais, après des mois d’enquête sur les tortues marines dans de nombreux pays, la vraie question me semble plutôt être celle-ci comment pourrions-nous aider ces reptiles à véritablement prospérer ? Dans un centre de réhabilitation de tortues marines de Dubaï, des tortues imbriquées et des tortues vertes vont bientôt être relâchées. Le centre de sauvetage a traité et relâché plus de 1 600 tortues malades et blessées au cours des 15 dernières ne pas s'émerveiller devant des tortues marines ? Elles naviguent à travers les océans avec des nageoires antérieures en forme d’ailes, creusent des nids à l’aide de pattes postérieures qui ramassent et lancent du sable presque comme des mains. Elles expulsent l’eau salée, telles des larmes, par des glandes situées près de leurs yeux. Leur bouche évoque un bec d’oiseau – peut-être parce qu’elles partagent un ancêtre commun avec les poules. À l’exception de la tortue luth, à la peau épaisse, elles possèdent toutes un squelette externe osseux, recouvert de scutelles. Ces excroissances en plaques sont constituées de kératine – la même matière que celle des cornes de rhinocéros et de nos ongles. Mais chaque espèce est unique. La tortue imbriquée protège les récifs en dévorant les éponges qui risqueraient d’étouffer les coraux. La tortue caouanne écrase les limules ou crabes des Moluques entre ses puissantes mâchoires. La tortue luth se nourrit de méduses et d’ascidies une classe de tuniciers, et migre sans problème du Japon jusqu’à la Californie. Les tortues marines se sont séparées de leurs parents terrestres il y a plus de 100 millions d’années. Elles ont survécu à la chute de la météorite qui a tué les dinosaures et à une extinction marine qui, voilà 2 millions d’années, a presque divisé leur nombre par deux. Aujourd’hui, les tortues marines sont présentes sur les plages de tous les continents hors Antarctique et nagent dans toutes les eaux tropicales et tempérées. Une ou deux fois par mois pendant la saison des pluies au Costa Rica, des tortues olivâtres femelles reviennent sur terre par dizaines de milliers pour y pondre leurs œufs, cet événement de nidification massive porte le nom d'arribada. Les éclosions débuteront 45 jours plus tard. Les tortues racontent aussi nos histoires. Dans la mythologie chinoise, les pattes des tortues marines sont les piliers du Ciel. Nous faisons appel à elles pour nous soigner. Ainsi, jadis, en Afrique occidentale, la viande de tortue était censée combattre la lèpre. Aujourd’hui encore, les os et les scutelles sont vendus en tant que remèdes en Chine et au Mexique. Pendant l’essentiel de cette histoire commune, les tortues ont fait mieux que survivre elles ont prospéré. Un jour de 1494, Christophe Colomb aperçut une mer de tortues, au large de Cuba, lors de son deuxième voyage. Un prêtre espagnol écrivit La mer était toute remplie d’elles, et de l’espèce la plus grande, et en si grand nombre qu’il semblait que les navires allaient s’échouer dessus. » Des scientifiques estiment que, à l’époque précolombienne, les seules Caraïbes ont pu abriter 91 millions de tortues vertes adultes. C’est à peu près dix fois plus que toutes les tortues marines adultes recensées sur notre planète à ce jour, toutes espèces confondues. Il fait nuit noire au Costa Rica. La pluie se met à tomber à l’heure où Helen Pheasey et moi coupons à travers une plage, en nous éclairant à la lampe de poche. Pheasey, doctorante, étudie le trafic de reptiles. Elle a apporté un faux œuf de tortue contenant un émetteur GPS. Nous recherchons une maman. Helen Pheasey agite la main en direction d’une petite tortue olivâtre, solitaire, qui projette du sable dans l’obscurité. La tortue gravide laisse tomber ses œufs. Helen Pheasey rampe vers sa queue, s’approche du monticule d’œufs et place le leurre au milieu. Elle espère que des braconniers, dans leur hâte, emporteront le faux œuf avec leur butin. Car les œufs de tortue sont des denrées très prisées dans certaines régions d’Asie et d’Amérique latine. Ils sont bouillis en soupe, ou cuits en omelettes, ou jetés crus dans un verre avec du citron, du jus de tomate et du poivre. Sur la côte ouest de la péninsule australienne du cap York, les rangers du programme de gestion des terres et des mers de Pormpuraaw couvrent les nids de tortues de mer avec des cages pour les protéger des porcs sauvages, qui mangent des œufs de tortues et des juvéniles la plupart des pays, la vente d’œufs de tortue est illégale depuis des années. Pourtant, en 2018, à Oaxaca Mexique, la police a saisi une camionnette chargée de sacs-poubelle remplis de 22 000 œufs de tortue. Deux ans plus tôt, les autorités malaisiennes avaient intercepté quatre Philippins transportant 19 000 œufs dans des bateaux en bois. Les marins devaient toucher 6 500 euros, soit près de trois fois le salaire annuel moyen est que les faux œufs aideront à démanteler les filières de trafiquants. Il y a peu, un samedi, près de Guanacaste, au Costa Rica, des voleurs ont pillé vingt-huit nids, emportant au passage l’un des faux œufs de Pheasey. À Ostional, au Costa Rica, les tortues olivâtres nichent si près les unes des autres qu’elles ont tendance à s’écraser, de sorte que les autorités permettent aux résidents locaux de ramasser des œufs de tortues pour leur propre usage et pour la vente sur le marché intérieur. La récolte et les ventes sont le lundi, à 7 heures du matin, Pheasey a suivi le trajet du leurre grâce à des applications de son smartphone. Il quittait la péninsule pour l’arrière-pays. Plus tard, le faux œuf s’est remis en route vers un quartier de San Ramón, à 137 km de sa plage d’origine. Il est arrivé dans l’entrepôt d’un supermarché. Là , il a sans doute changé de mains, avant de finir chez un particulier. Même si les faux œufs se révèlent prometteurs dans la lutte contre le trafic, celui-ci n’est que l’un des nombreux problèmes qu’affrontent les tortues. Nous détruisons les plages de nidification en bétonnant les bords de mer. Nous avons éclairé les côtes avec des lampadaires qui désorientent les tortues. La pollution – des produits toxiques huileux aux plastiques – envahit les eaux côtières. Les pailles et les fourchettes en plastique restent coincées dans leur nez. Les tortues luths affamées confondent les sacs en plastique avec les méduses. De nouvelles recherches ont établi que 9 millions de tortues imbriquées ont été massacrées lors des 150 dernières années, la plupart pour leur superbe carapace rouge et or, dont on a tiré des broches à cheveux, des montures de lunettes, des boîtes à bijoux ou du mobilier. Dans les années 1970, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction Cites a commencé à bannir la vente de produits issus de tortues. Les résultats sont mitigés, et les chiffres, incertains. Les scientifiques estiment toutefois qu’il ne reste que 60000 à 80000 tortues imbriquées femelles en âge de pondre. Dans certains pays, la chasse à la tortue pour la viande reste autorisée. Mais, même dans ceux où la pratique a été prohibée, les interdictions n’ont aucun sens si elles ne sont pas respectées, si elles ne sont pas acceptées par les habitants et si ces derniers n’ont pas d’autre solution en termes de nourriture et de revenus. Rien qu’au Mozambique et à Madagascar, par exemple, des dizaines de milliers peut-être des centaines de milliers de tortues vertes sont tuées illégalement chaque année par des chasseurs. Les œufs de tortues olivâtres, tout juste rincés dans la mer, sont jetés sur une table de tri à Ostional, au Costa Rica, peu de temps après avoir été récoltés dans les nids. Les œufs seront emballés dans des sacs en plastique et expédiés par camions vers des restaurants et des bars à travers le amélioration a été constatée là où les habitants ont adhéré à la protection des tortues. Un matin, au Costa Rica, me voici dans un camion de livraison, d’où je vois l’océan scintiller à travers les palmiers royaux. Notre cargaison 80 grands sacs contenant 96000 œufs de tortue. Ceux-ci seront bientôt reconditionnés et vendus à des restaurants et à des bars, jusqu’à San José, la capitale. Ici, tout cela est parfaitement légal – et peut même aider les tortues. Chaque mois, la plage d’Ostional, dans la péninsule supérieure de la côte Pacifique du Costa Rica, est le théâtre de l’arribada, l’une des plus grandes pontes de masse du monde. Celle-ci débute en général dans le noir, comme ce matin-là . Des milliers de femelles tortues olivâtres se rassemblent au large des côtes, leur silhouette se dessinant à la lueur du ciel étoilé. Puis, à un mystérieux signal, elles commencent à aborder. C’est une succession de vagues, les animaux se cognant et se bousculant, inconscients des menaces qui les guettent vautours friands d’œufs, chiens sauvages, ratons laveurs affamés. Ensuite, elles se mettent à creuser, découvrant et écrasant les œufs des autres, remplissant les nouveaux trous avec les futurs petits avant de retourner à la mer. L’aube voit l’arrivée des humains. Pieds nus, des hommes exécutent une étrange danse, avançant par petits bonds délicats, un pied collé à l’autre, à la recherche d’un coin de terre meuble. Quand ils la trouvent, ils s’accroupissent et creusent jusqu’à ce qu’ils atteignent les œufs. Puis les adolescents et les femmes remplissent des sacs. Pour lutter contre les braconniers au Costa Rica, la chercheuse Helen Pheasey installe des œufs leurres avec des émetteurs GPS, puis les glisse dans des œufs de tortues marines. Pheasey a retracé le parcours des œufs volés jusqu'aux points de vente commerciaux à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres des sites de les années 1970, le Costa Rica a tenté d’interdire la récolte des œufs. Mais l’application de la loi était laxiste. Les chercheurs ont fini par recommander un compromis un commerce réglementé et local. Tant de tortues apparaissent lors d’une arribada qu’elles creusent beaucoup plus de nids que la plage n’en peut accueillir. Même sans braconnage, près de la moitié des œufs sont détruits, surtout par d’autres tortues. Le gouvernement costaricain a donc autorisé les quelques centaines d’habitants d’Ostional à ramasser une partie des le ramassage des œufs à Ostional est considéré par beaucoup comme un succès. Les habitants prélèvent une petite quantité d’œufs, et des biologistes estiment que débarrasser la plage de l’excès empêche les microbes d’en détruire davantage. Le produit de la vente finance les patrouilles qui interdisent l’accès de la plage aux braconniers. Chaque vente est dûment authentifiée par un reçu, de sorte que les acheteurs savent qu’ils ont acquis un produit légal. Des habitants s’investissent dans la chasse aux prédateurs, afin que les bébés tortues survivants puissent gagner la mer. Nous effectuons du bon travail », se félicite Maria Ruiz Avilés, qui étiquette des œufs. Cela ne signifie pas que ce modèle puisse être exporté. La demande pour les œufs dans cette région ne représente qu’une petite partie de ce qu’elle est au Mexique, par exemple. À Ostional, la pléthore d’œufs lors des arribadas fait qu’en prélever certains peut contribuer à la survie d’un plus grand nombre de bébés tortues. Selon moi, Ostional ne devrait jamais servir de modèle pour gérer la préservation ailleurs, jamais ! », affirme Roldán Valverde, professeur costaricain à l’université du Sud-Est de la Louisiane. Certains experts suggèrent que le ramassage légal contribue à diminuer le ramassage illégal. Mais d’autres craignent que la légitimation d’un tel commerce favorise la perpétuation du marché noir. Hélas, nous sommes obligés de prendre des décisions sans disposer de toute l’information nécessaire. Les tortues luths juvéniles trouvent sur leur chemin des bouteilles en plastique et d’autres débris alors qu’ils rampent sur la plage Matura de Trinidad pour atteindre l’océan. Nature Seekers, un groupe de conservation local, organise régulièrement des nettoyages de plages qui ont aidé les populations de tortues luths à repartir à la est souvent difficile de savoir combien il reste de tortues d’une espèce donnée, ou quel nombre d’individus assurerait sa survie. De nouvelles recherches laissent entendre que certains recensements réalisés à partir des plages de ponte pourraient voir bien trop large. Toutefois, le comptage des nids peut aussi sous-estimer le nombre de tortues. Il nous faut comprendre beaucoup mieux ce qui se déroule sous l’eau, là où les tortues passent 99 % de leur vie», note Nicolas Pilcher, biologiste spécialiste des tortues marines. Pilcher est aux commandes d’un bateau qui traverse des herbiers peu profonds, à environ 80 km à l’ouest d’Abu Dhabi. Il est lancé à la poursuite d’une tortue verte qui zigzague juste sous la surface de l’eau. Près de la proue, Marina Antonopoulou, membre de l’Emirates NatureWorld Wildlife Fund, est perchée sur le platbord. Au signal hurlé par Pilcher, elle se jette sur la carapace, luttant pour ramener la tortue à la surface, puis dans le bateau. Mais l’animal se libère. Antonopoulou se dresse dans l’eau, à la fois frustrée et amusée. Pilcher poursuit sa route. Marina Antonopoulou et une équipe de scientifiques dont certains missionnés par le gouvernement d’Abu Dhabi parcourent la réserve de biosphère marine de Marawah, aux Émirats arabes unis, pour déterminer vers quels lieux se dirigent les tortues vertes, de grandes fans de vitesse. Près des pieds de Pilcher, une demidouzaine d’entre elles se prélassent. Une procédure chirurgicale rapide lui permettra de savoir si ces animaux sont des mâles ou des femelles, et s’ils sont prêts à s’accoupler ou à pondre. L’équipe fixera des dispositifs de repérage à certains d’entre eux, puis les relâchera tous. Nous essayons d’établir un lien entre le lieu où ces tortues vivent, c’est-à -dire ici, et l’endroit où elles pondent leurs œufs », explique Pilcher. C’est la clé pour sauver les tortues. Souvent, elles se nourrissent dans les eaux territoriales d’un pays et pondent sur des plages d’un autre. C’est particulièrement vrai au Moyen-Orient, où les tortues des Émirats arabes unis peuvent pondre à Oman, en Arabie saoudite, au Koweït, en Iran, ou même au Pakistan. Les défenseurs de l’environnement et le gouvernement d’Abu Dhabi ne peuvent pas négocier avec les pays voisins pour obtenir une meilleure protection des tortues sans savoir où vont celles-ci. C’est important, bien sûr, car le Moyen-Orient est en plein essor économique et que la zone de ponte des tortues ne cesse de rétrécir », explique Nicolas Pilcher. Après que les harponneurs ont débarqué une tortue luth dans les îles Kei en Indonésie, les villageois se rassemblent sur la plage pour assister au processus de dépeçage. Pesant jusqu'à 900 kilogrammes, la tortue luth est depuis longtemps une source importante de protéines pour les communautés protection des tortues marines a nettement progressé lors des dernières décennies dans nombre d’endroits du monde. En Floride et à Hawaii, des stations balnéaires et des hôtels réduisent l’éclairage des plages. L’utilisation de systèmes permettant aux tortues de s’échapper des filets de pêche a permis de sauver des tortues de Kemp au Mexique et des caouannes dans l’Atlantique. Le dispositif est actuellement à l’essai dans d’autres régions. Nous avons aussi fermé des pêcheries et changé la taille des hameçons de pêche commerciale pour éviter des prises accidentelles. Quelques flottilles de pêche emploient des observateurs documentant les interactions avec les tortues. Même si nous progressons, de nouveaux défis complexes apparaissent. La température du sable où incubent les œufs détermine le sexe des tortues. Les sables plus chauds produisent plus de femelles. Donc, plus le changement climatique fait monter la température du sable dans les tropiques, plus il naît de tortues femelles. Par une chaude soirée, j’observe des scientifiques à l’œuvre dans une baie de San Diego, en Californie. L’équipe immobilise une tortue verte adulte, et Camryn Allen, qui travaille avec l’Administration nationale des études océaniques et atmosphériques NOAA, prélève une fiole de sang. Allen utilise des hormones comme la testostérone pour identifier le sexe des tortues marines. Ici, la proportion de femelles par rapport aux mâles n’a que légèrement augmenté. Mais une récente mission en Australie a vraiment alarmé la biologiste. Raine Island est un croissant de sable de 21 ha, au bord de la Grande Barrière de corail. C’est la plus grande île de nidification de tortues vertes du globe. Plus de 90 % des tortues vertes du nord de la Grande Barrière de corail y déposent leurs œufs – là et sur l’île de Moulter Cay, tout près. Allen et ses collègues ont découvert qu’avec la hausse des températures, les tortues vertes femelles nées sur Raine sont devenues 116 fois plus nombreuses que les mâles. Ce chiffre m’a flanqué la trouille», s’exclame Allen. Ce n’est pas le seul péril dû au changement climatique. À mesure que les ouragans deviennent plus puissants, ils détruisent davantage de nids de tortues. L’élévation du niveau des mers provoque aussi l’inondation de sites de nidification et la perte des œufs. Il existe pourtant des raisons d’espérer. Les tortues n’ont pas survécu 100 millions d’années sans développer des stratégies de résistance aux temps difficiles. Elles peuvent ralentir leur métabolisme et passer des mois sans manger. Certaines femelles ont sauté des saisons de nidification pendant des années, avant de réapparaître une décennie plus tard. De nouvelles recherches suggèrent que les mâles sont capables de s’accoupler avec de nombreuses femelles lorsque les populations se réduisent. Et les tortues marines peuvent changer de plage de nidification en période de stress. Ainsi, la crainte initiale de Camryn Allen s’est estompée en constatant la capacité d’adaptation des tortues. Il se peut que nous perdions quelques populations peu importantes, mais les tortues marines ne disparaîtront jamais complètement, assure-t-elle. Je pense que, comparées aux autres espèces, elles ont de bonnes chances de s’en tirer. » Oui, mais pas sans notre aide. Membre de la rédaction, Craig Welch est l’auteur de l’article sur le dégel du pergélisol. Thomas P. Peschak signe ici son dixième reportage photographique pour National Geographic. mjZNa.