SystÚmeélectoral. Les élections législatives ont lieu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours dans des circonscriptions uninominales [1].. Est élu au premier tour le candidat qui réunit la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix au moins égal au quart (25 %) des électeurs inscrits dans la circonscription [2].
ï»żTout ce qui ne sâexprime pas sâimprime ! Et si les Ă©motions refoulĂ©es, ce qui nâa pas Ă©tĂ© verbalisĂ© ou exprimĂ©, trouvaient une porte de sortie dans notre corps, gĂ©nĂ©rant des symptĂŽmes physiques ? En avoir plein le dos », avoir la boule au ventre », lâavoir en travers de la gorge », avoir du mal Ă digĂ©rer »⊠Ces expressions sont-elles si anodines ? Est-ce que les Ă©motions tues peuvent tuer ? Et si, en dĂ©clenchant des maux, une maladie, notre corps cherchait Ă attirer notre attention sur une Ă©motion, dans un langage que nous nâavons pas forcĂ©ment appris Ă dĂ©coder, trop occupĂ©s Ă vouloir le faire taire ?Cela fait sourire les plus cartĂ©siens dâentre nous. Pourtant, les mĂ©decines orientales sâintĂ©ressent Ă ce phĂ©nomĂšne depuis des millĂ©naires lorsque lâon tait une Ă©motion, elle peut ressurgir sous forme de douleur ou de maladie. Un mal qui arrive comme un message criĂ© pour que nous lâĂ©coutions enfin. La maladie nâest alors plus une agression », mais bien une psychocorporelle de la maladieSi la mĂ©decine occidentale a aujourdâhui plutĂŽt tendance Ă sĂ©parer le corps de lâesprit, cette vision dualiste nâa pas toujours existĂ©e. Le lien entre corps et psychĂ© Ă©tait connu dans les mĂ©decines traditionnelles, mais a Ă©tĂ© oubliĂ©. Bien quâil ait tendance Ă revenir grĂące au succĂšs des mĂ©decines orientales ou des thĂ©rapies inspirĂ©es de la pensĂ©e orientale, comme la mĂ©ditation, le Shiatsu, la sophrologie ou la mĂ©decine une approche corps-esprit, les blessures du passĂ©, les Ă©motions refoulĂ©es, les rancĆurs ou les conflits non rĂ©solus pourraient alors ĂȘtre Ă lâorigine de nombreux problĂšmes de Michel Odoul, auteur de Dis-moi oĂč tu as mal, je te dirai pourquoi Albin Michel et fondateur de lâInstitut Français de Shiatsu, la maladie nous parle trĂšs prĂ©cisĂ©ment de ce qui se passe Ă lâintĂ©rieur de nous et nous donne des indications intĂ©ressantes pour lâavenir. » Selon lui, le Non-Conscient utilise un ressenti physiologique ou psychologique pour exprimer ce qui se passe. Câest le MaĂźtre ou Guide intĂ©rieur qui cogne au carreau de la CalĂšche pour faire signe au Cocher et lui dire que quelque chose ne va pas mauvaise direction, conduite inconfortable ou dangereuse, fatigue, besoin de faire le point, etc. ».En ce sens, notre corps est un alliĂ© prĂ©cieux, qui porte en lui la solution Ă de nombreux et maux quelques exemplesNos Ă©motions laissent donc des empreintes sur notre corps et une Ă©motion refoulĂ©e, non reconnue, non exprimĂ©e⊠risque de nous pour donner quelques exemples, les maux de gorge parlent de notre difficultĂ© Ă exprimer ce que nous ressentons ou ce que nous maux d'estomac sont souvent liĂ©s Ă nos maux du foie sont liĂ©s Ă un sentiment de maux du gros intestin signifient que nous retenons les choses, que nous avons du mal Ă problĂšmes respiratoires nous parlent de notre difficultĂ© Ă nous protĂ©ger du monde problĂšmes de peau, quant Ă eux, parlent de notre rapport au monde extĂ©rieur, de lâinsatisfaction ressentie quant Ă nos Ă©changes. Enfin, les allergies cutanĂ©es et respiratoires parlent Ă©galement de notre rapport au monde extĂ©rieur nous nous sentons agressĂ©s, sur la dĂ©fensive face Ă ce pour autant faire de gĂ©nĂ©ralitĂ©s telle douleur = telle Ă©motion, une approche corps-esprit nous permet dâadopter une attitude diffĂ©rente face Ă la maladie, aux douleurs, aux tensions et de nous attarder sur ce que nous ressentons, sur notre rapport au monde et aux situations vĂ©cues au lieu de simplement mettre un pansement » sur ce qui ne va Desbonnet Cet article vous-a-t-il Ă©tĂ© utile ?Ă lire aussiUncadeau parfait pour Humour. Le motif JE NE RĂLE PAS JE M'EXPRIME est imprimĂ© en France dans notre atelier Ă Toulouse sur un TSHIRT de qualitĂ© trĂšs confortable 100% coton peignĂ© issu de l'agriculture biologique enrichi d'un traitement d'enzyme pour un toucher tout doux. CertifiĂ© OCS (Organic Content Standard) et Oeko Tex Standard 100.
Pixabay Philippe Broux Philippe Broux Contract Business Manager chez Orange Business Services Published Oct 6, 2018 A force de refouler ses Ă©motions, de se contenir, d'empĂȘcher de se lĂącher, d'Ă©viter d'exprimer ce qui nous gĂšne, nous agace, nous empĂȘche d'ĂȘtre alignĂ© avec soi mĂȘme, nous ne faisons qu'alimenter notre inconscient et renforcer, ce que Jung appelle, notre ombre. Dit autrement, cette ombre est composĂ©e de tout ce qu'on a refoulĂ© au fil du temps dans notre inconscient par peur d'ĂȘtre rejetĂ© par les personnes qui ont eu un rĂŽle crucial dans notre vie. A force de messages contraignants nos drivers comme "DĂ©pĂȘche toi, sois fort, pleure pas, attention Ă ne pas..." nous nous empĂȘchons d'agir et refoulons. On encaisse. Si on ne cesse de gonfler le ballon de baudruche sans laisser s'Ă©chapper l'air... Pour rĂ©pondre aux souhaits des personnes qui nous entourent, ĂȘtre conforme Ă ce qu'on attend de nous, nous portons souvent des masques qui dissimulent nos traits de caractĂšres plus profonds. Ces masques peuvent parfois se briser et agir comme rĂ©vĂ©lateur de nos ombres personnelles mais aussi d'un talent cachĂ©. Mettons la lumiĂšre sur nos ombres, ne serait-ce qu'en les reconnaissant. GĂ©nĂ©ralement notre ombre correspond Ă ce qui rĂ©agir, irrite ou fait envie chez les autres . Tout Ă©vĂ©nement gĂ©nĂšre une pensĂ©e qui entraĂźne une Ă©motion et au final un comportement. Notre action, ou devrais-je dire notre inaction dĂ©pend bel et bien de ce que nous ressentons Ă un instant T. Qu'est-ce ce qui fait que je n'ai pas envie de me rendre au boulot ce matin ? La rĂ©ponse n'est pas tant le fait de devoir se dire "allez je ne m'Ă©coute pas, j'y vais..." mais de comprendre ce qui fait que je n'ai pas envie de me lever pour m'y rendre...Qu'est-ce que cela signifie? Qu'est-ce qui m'angoisse, me perturbe, m'empĂȘche d'y aller ? Sachons accueillir nos Ă©motions. Prenons le temps de se rĂ©gler intĂ©rieurement pour mieux agir. Le musicien n'a t"il pas besoin d'accorder son instrument de musique pour jouer ? // L'estime de soi Jun 21, 2020 L'ombre sous les feux de la rampe May 23, 2020 L'Ă©motion. Transmetteur de message May 21, 2020 Osons l'audace May 11, 2020 Le fameux schĂ©ma du disque rayĂ©.. May 8, 2020 Savoir Ă©couter...pas si simple Feb 24, 2019 Coachez la bonne rĂ©ponse Feb 16, 2019 La PNL / Le coaching... Feb 3, 2019 "Prends le chemin qui sâappelle plus tard, tu arriveras sur la place qui sâappelle jamais." Jan 19, 2019 PrĂȘt ? Ah l'Ego Oct 18, 2018 Explore topics
VidĂ©o: Sylvie Marx - Tout ce que l'on exprime pas, notre corps l'imprime. Emission du 12/03/2019 TOUT CE QUE L'ON EXPRIME PAS, NOTRE CORPS L'IMPRIME. EMISSION DU 12/03/2019. dĂ©couvrez ma prestation en rapport avec cette vidĂ©o . THĂRAPIE ADIOS ADDICTIONS, TABACOLOGIE, ALCOOLOGIE, ĂCRANS, SUCRE
Le dessinateur Luz, de Charlie Hebdo, a Ă©tĂ© interviewĂ© par les Inrocks. Luz dessine Ă Charlie Hebdo depuis vingt ans. Il doit la vie au fait dâĂȘtre nĂ© un 7 janvier, et dâĂȘtre arrivĂ© Ă la bourre pour la confĂ©rence de rĂ©daction de lâhebdomadaire satirique. Il participe avec les autres âsurvivantsâ Ă la fabrication du numĂ©ro de Charlie Hebdo qui sortira le 14 janvier, et qui sera exceptionnellement tirĂ© Ă un million dâexemplaires. Aujourdâhui, comme hier, il se rendra dans les locaux de LibĂ©ration, qui abritent la rĂ©daction, pour discuter des angles, des sujets, de la couverture. Avec dâautres dessinateurs, il ira croquer le grand rassemblement rĂ©publicain de dimanche. Au lendemain de lâattaque terroriste qui a coĂ»tĂ© la vie Ă ses amis, ses mentors, sa famille, Luz nous confie ses doutes, ses craintes et sa colĂšre. DĂ©vastĂ© par le chagrin, il sâinterroge sur la possibilitĂ© de dessiner encore aprĂšs ce terrible 7 janvier 2015 et livre un tĂ©moignage Ă sortie de Charlie Hebdo mercredi prochain est devenu un enjeu national et politique. Comment vivre cette responsabilitĂ© dans ces terribles conditions ?Luz - Quand jâai commencĂ© le dessin, jâai toujours considĂ©rĂ© quâon Ă©tait protĂ©gĂ© par le fait quâon faisait des petits Mickey. Avec les morts, la fusillade, la violence, tout a changĂ© de nature. Tout le monde nous regarde, on est devenu des symboles, tout comme nos dessins. LâHumanitĂ© a titrĂ© en Une âCâest la libertĂ© quâon assassineâ au dessus de la reproduction de ma couverture sur Houellebecq qui, mĂȘme si il y a un peu de fond, est une connerie sur Houellebecq. On fait porter sur nos Ă©paules une charge symbolique qui nâexiste pas dans nos dessins et qui nous dĂ©passe un peu. Je fais partie des gens qui ont du mal avec par âcharge symboliqueâ ?En 2007, avec la publication des caricatures de Mahomet du journal danois Jyllands-Posten, on Ă©tait soit des provocateurs, soit des chevaliers blancs de la libertĂ© de la presse. En 2011, quand les locaux ont Ă©tĂ© incendiĂ©s, on Ă©tait de nouveau des chevaliers blancs. En 2012, Ă lâoccasion de la sortie dâun film complĂštement con sur les musulmans LâInnocence des musulmans, on dessine Mahomet Ă lâintĂ©rieur de Charlie, comme dâhabitude. On redevient alors de dangereux provocateurs qui font fermer des ambassades et terrorisent les Français de lâĂ©tranger. Les mĂ©dias ont fait une montagne de nos dessins alors quâau regard du monde on est un putain de fanzine, un petit fanzine de lycĂ©en. Ce fanzine est devenu un symbole national et international, mais ce sont des gens qui ont Ă©tĂ© assassinĂ©s, pas la libertĂ© dâexpression ! Des gens qui faisaient des petits dessins dans leur veux dire que la nature de la caricature a changĂ© ?Depuis la publication des caricatures de Mahomet, la nature irresponsable de la caricature a progressivement disparu. Depuis 2007, nos dessins sont lus au premier degrĂ©. Des gens ou des dessinateurs, comme Plantu, estiment quâon ne peut pas faire de dessins sur Mahomet Ă cause de leur visibilitĂ© mondiale liĂ©e Ă Internet. Il faudrait faire attention Ă ce quâon fait en France parce quâon peut faire rĂ©agir Ă Kuala Lumpur ou ailleurs. Et ça, câest ?Depuis 2007, Charlie est regardĂ© sous lâangle de la responsabilitĂ©. Chaque dessin a la possibilitĂ© dâĂȘtre lu sous lâangle dâenjeux gĂ©opolitique ou de politique intĂ©rieure. On met sur nos Ă©paules la responsabilitĂ© de ces enjeux. Or on est un journal, on lâachĂšte, on lâouvre et on le referme. Si des gens postent nos dessins sur Internet, si des mĂ©dias mettent en avant certains dessins, ce sont leur responsabilitĂ©. Pas la que câest absolument lâinverse qui se doit porter une responsabilitĂ© symbolique qui nâest pas inscrite dans le dessin de Charlie. A la diffĂ©rence des anglo-saxons ou de Plantu, Charlie se bat contre le symbolisme. Les colombes de la paix et autres mĂ©taphores du monde en guerre, ce nâest pas notre truc. On travaille sur des points de dĂ©tails, des points prĂ©cis liĂ©s Ă lâhumour français, Ă nos analyses de petits dessins parfois crasses ou punkâŠParfois cucul la praline, parfois craspouille, punk effectivement. Parfois câest ratĂ©, parfois câest juste beau. Charlie est la somme de personnes trĂšs diffĂ©rentes les unes des autres qui font des petits dessins. La nature du dessin changeait en fonction de la patte de son dessinateur, de son style, de son passĂ© politique pour les uns, ou artistique pour les autres. Mais cette humilitĂ© et cette diversitĂ© de regards nâexistent plus. Chaque dessin est vu comme si il Ă©tait fait par chacun dâentre nous. Au final, la charge symbolique actuelle est tout ce contre quoi Charlie a toujours travaillĂ© dĂ©truire les symboles, faire tomber les tabous, mettre Ă plat les fantasmes. Câest formidable que les gens nous soutiennent mais on est dans un contre-sens de ce que sont les dessins de ĂȘtes devenus les Ă©tendards de lâunitĂ© unanimisme est utile Ă Hollande pour ressouder la nation. Il est utile Ă Marine Le Pen pour demander la peine de mort. Le symbolisme au sens large, tout le monde peut en faire nâimporte quoi. MĂȘme Poutine pourrait ĂȘtre dâaccord avec une colombe de la paix. Or, prĂ©cisĂ©ment, les dessins de Charlie, tu ne pouvais pas en faire nâimporte quoi. Quand on se moque avec prĂ©cision des obscurantismes, quand on ridiculise des attitudes politiques, on nâest pas dans le symbole. Charb, que je considĂšre comme le Reiser de la fin du XXe siĂšcle et du dĂ©but du XXIe, parlait de la sociĂ©tĂ©. Il dessinait ce quâil y avait sous le vernis, des gens avec un gros nez, un peu moches. LĂ , on est sous une Ă©norme chape de vernis et ça va ĂȘtre difficile pour ?Est-ce vraiment le moment de faire Charlie alors quâon est dans lâĂ©motion ? Est ce opportun de le faire vite pour rĂ©pondre Ă la symbolique de lâattentat ? Ce sont des questions que je pose. RĂ©pondre Ă la symbolique par la symbolique, ce nâest pas Charlie. Cette nuit, jâai pensĂ© Ă un dessin que je ne ferais certainement pas une trace sur le sol pour montrer lâemplacement des victimes, avec une lunette dans un coin et juste une bulle qui dit âhahahaâ, le tout sur fond noir. Ce nâest pas une super idĂ©e, parce que câest lâidĂ©e que la symbolique mâ question que tu poses câest âcomment encore dessiner aprĂšs ça?âOui. Et aprĂšs ça, comment dessiner dans ce cadre-lĂ . Dans ce Charlie fantasmĂ© qui nous continuer Charlie Hebdo ?La suite va ĂȘtre compliquĂ©e. Pour toutes les raisons que je viens de te donner et parce quâon va ĂȘtre obligĂ© de travailler sans les personnalitĂ©s graphiques, politiques, Ă©thiques et militantes de Charb, Tignous, HonorĂ© et de tous les autres. Dans les moments difficiles oĂč nous Ă©tions piĂ©gĂ©s par le fantasme de lâirresponsabilitĂ©, on sâen rĂ©partissait la charge. Aujourdâhui, restent Catherine, Willem, Coco et moi et Riss blessĂ© Ă lâĂ©paule. Comment va-t-on se dĂ©patouiller pour dĂ©passer cette injonction symbolique avec quatre styles ? Jul, qui avait quittĂ© Charlie, les a rejoints pour participer au prochain numĂ©ro. Des gens nous proposent des dessins gratos. Mais est-ce quâils seront dans lâesprit Charlie ? Lâesprit actuel existe depuis 22 ans. Ce journal existe grĂące Ă la somme de ses toujours pensĂ© quâil fallait caricaturer le prophĂšte ou, Ă un moment, as-tu eu le sentiment quâun piĂšge Ă©tait en train de se refermer sur vous ?Ce qui est marrant, câest quâon a continuĂ© Ă caricaturer Mahomet aprĂšs 2007. AprĂšs la triple polĂ©mique 2007, 2011, 2012, Charb et Zineb El-Rhazoui ont mĂȘme publiĂ© La vie de Mahomet en deux tomes. Cela nâa fait aucun bruit. On avait gagnĂ©. Charb voulait aller au bout de ce projet, droit dans ses chaussures de trekking rires et ses pantalons militaires tout moches quâil aimait. Charb estimait quâon pouvait continuer Ă faire tomber les tabous et les symboles. Sauf quâaujourdâhui, nous somme le symbole. Comment dĂ©truire un symbole qui est soi-mĂȘme ?Je ne sais non plus. Je ne trouverais pas la rĂ©ponse cette semaine et je ne suis pas sĂ»r de la trouver un jour. Nous allons sortir Charlie. Je vais me forcer. Je vais penser aux copains morts, mais qui ne sont pas tombĂ©s pour la France ! Aujourdâhui, on a lâimpression que Charlie est tombĂ© pour la libertĂ© dâexpression. Nos copains sont juste morts. Nos copains quâon aimait et dont on admirait tellement le Bougrab, la compagne de Charb, trĂšs Ă©mue, a estimĂ© sur BFMTV quâils mĂ©ritaient dâentrer au câest lâinverse. Et puis ça nâa pas changĂ© grand chose pour Marie Curie dâentrer au fait une belle cĂ©rĂ©monieâŠJe nâĂ©tais pas Ă la manifestation spontanĂ©e du 7 janvier. Des gens ont chantĂ© la Marseillaise. On parle de la mĂ©moire de Charb, Tignous, Cabus, HonorĂ©, Wolinski ils auraient conchiĂ© ce genre dâattitude. Les gens sâexpriment comme ils veulent mais il ne faut pas que la RĂ©publique ressemble Ă une pleureuse de la CorĂ©e du Nord. Ce serait que tu veux croquer le rassemblement de demain Ă cause de ce genre de considĂ©ration ?Je ne sais pas ce que ça va donner. On ne va pas en reportage avec ses a priori, on ressent et on fait avec ce quâil y a. Il y aura certainement des belles choses, des pleurs, des joies et peut ĂȘtre des absurditĂ©s. En mĂȘme temps, cela montrera le changement de nature de Charlie ces gens qui nous soutiennent maintenant quâon est mort, qui ne nous ont pas toujours lus,, pas toujours suivis. Je ne leur en veux pas. On nâĂ©tait pas lĂ pour convaincre lâensemble de la novembre dernier, Charb avait lancĂ© un appel Ă souscription pour sauver Charlie. Vous Ă©tiez bien seulsâŠOn Ă©tait tout seuls depuis un petit moment. Depuis la troisiĂšme affaire liĂ©e Ă Mahomet. Toutes ces histoires ont créé tellement de fantasmes sur la dangerositĂ© de lâathĂ©isme de Charlie, son islamophobie. On Ă©tait juste de joyeux incroyants. Tous ceux qui sont morts Ă©taient de joyeux incroyants. Et lĂ , ils sont nulle part. Comme tout le ce que tu penses du fait que Manuel Valls nâa pas conviĂ© Marine Le Pen au ârassemblement rĂ©publicainâ de demain ?Je mâen ce que tu as lâimpression quâon essaie de rĂ©cupĂ©rer Charlie ?HonnĂȘtement, quâest ce que tu veux rĂ©cupĂ©rer ? AprĂšs, il y a ce grand Ă©lan. Mais dans un an, que restera-t-il de ce grand Ă©lan plutĂŽt progressiste sur la libertĂ© dâexpression ? Est ce quâil va y avoir des aides Ă la presse particuliĂšres ? Est ce que des gens vont sâopposer Ă la fermeture des journaux ? Des kiosques ? Est ce que les gens vont acheter des journaux ? Que restera-t-il de cet Ă©lan ? Peut-ĂȘtre quelque chose. Mais peut-ĂȘtre allez vous travailler ?On va continuer Ă faire nos bonshommes. Notre boulot de dessinateur est de mettre le petit bonhomme au coeur du dessin, de traduire lâidĂ©e quâon est tous des petits bonhommes et quâon essaie de se dĂ©merder avec ça. Câest ça le dessin. Ceux quâon a tuĂ©s Ă©taient juste des gens qui dessinaient des bonhommes. Et aussi des câest beaucoup demander Ă des petits bonhommes de sauver la RĂ©publique ? recueillis par Anne Laffeter
Etnombre dâinternautes nâont pas hĂ©sitĂ© Ă commenter le poste en fĂ©licitant la jeune maman pour sa troisiĂšme grossesse. Mais il semblerait que les internautes aient Ă©tĂ© induits en erreur, et Kamila nâest pas enceinte de son 3Ăšme enfant. En effet, câest sa lĂ©gende qui a mis le doute Ă certains internautes, et trĂšs vite la
Dans un article paru en octobre 2014 Ă lâoccasion de la sortie en salles aux Etats-Unis de Dear White People texte traduit et publiĂ© sur ce site au moment de la sortie du film en France, Stephen Kearse pose dâentrĂ©e que La plus grande puissance du racisme est sa capacitĂ© Ă simplifier radicalement le monde », Ă rendre celui-ci univoque ». La tĂąche fondamentale de tout travail antiraciste consiste alors selon lui Ă contester et [Ă ] saper cette simplicitĂ© artificielle, en exposant la complexitĂ© implacable du monde ».LâĂ©tude du terme racisĂ©-e » et de ses usages permet justement de mettre Ă jour Ă la fois la maniĂšre dont les simplifications et rĂ©ductions du racisme imprĂšgnent lâantiracisme mĂȘme, mais aussi comment le vocabulaire antiraciste â et plus particuliĂšrement ce terme â peut ĂȘtre porteur de complexifications et de clarifications politiques salutaires. Câest toute lâambigĂŒitĂ© des usages du mot racisĂ©-e » dont nous aimerions ici lâorigine utilisĂ© par les universitaires et chercheurs en sciences sociales, le terme connait ces derniĂšres annĂ©es un succĂšs croissant dans les cercles militants antiracistes surtout parisiens. Il dĂ©signe les personnes noires, arabes, rroms, asiatiques, musulmanes, etc. renvoyĂ©es Ă une appartenance rĂ©elle ou supposĂ©e Ă un groupe ayant subi un processus Ă la fois social et mental dâaltĂ©risation sur la base de la race. Les racisĂ©-e-s » sont celles et ceux qui appartiennent rĂ©ellement ou non aux groupes ayant subi un processus de racisation ».CentralitĂ© de la raceEn renvoyant au processus social et mental de construction des groupes racisĂ©s », le terme a le mĂ©rite Ă©vident dâinsister sur le caractĂšre socialement construit Ă la fois des diffĂ©rences, mais aussi de leur essentialisation. Lâaccent est mis sur le fait que la race nâa pas le statut de catĂ©gorie objective, mais fait rĂ©fĂ©rence Ă une idĂ©e construite, qui nâa pas de rĂ©alitĂ© dans lâordre biologique ». Elle est un effet de lâactivitĂ© de catĂ©gorisation et de reprĂ©sentation des personnes[1] ». VoilĂ qui bat en brĂšche les discours visant Ă nier par exemple lâexistence dâun racisme antimusulmans islamophobie ou antijuifs antisĂ©mitisme sous prĂ©texte que ces groupes ne seraient pas des races ».Placer la race au centre du discours politise la question raciale et rompt avec lâantiracisme moral et le discours colorblind. Car le langage dominant aujourdâhui autour des questions raciales est typiquement celui dâun dĂ©ni de la race » rappelle Adia Harvey Wingfield dans un article au titre Ă©vocateur Si vous ne voyez pas la race, comment pourriez-vous voir lâinĂ©galitĂ© raciale ? ». Sâappuyant sur les travaux de sociologues, elle affirme que les mĂ©canismes qui reproduisent les inĂ©galitĂ©s raciales sont devenus plus cachĂ©s et obscurs que ce quâils Ă©taient pendant lâĂšre de la sĂ©grĂ©gation ouverte et lĂ©gale ». Le langage du racisme explicite a cĂ©dĂ© la place Ă un discours du dĂ©ni de la race. »Le terme racisĂ©-e » permet de rompre avec ce refus de prendre publiquement au sĂ©rieux la race, refus qui nâobĂ©it ni Ă un manque ou Ă une cĂ©citĂ©, mais permet justement de reconduire les discriminations et hiĂ©rarchies raciales. Quand on aperçoit dans son immĂ©diatetĂ© le contexte colonial, Ă©crivait Fanon dans Les damnĂ©s de la terre, il est patent que ce qui morcelle le monde, câest dâabord le fait dâappartenir ou non Ă telle ou telle espĂšce, Ă telle race[2]. » Le terme racisĂ©-e-s » exprime lâidĂ©e selon laquelle les conditions mĂȘmes dâexistence des racisĂ©-e-s » continuent aujourdâhui dâĂȘtre dĂ©terminĂ©es dans une trĂšs large mesure par la race et le blanc et racisme anti-blancs »En encourageant une comprĂ©hension structurelle du racisme comme systĂšme qui institutionnalise une distribution inĂ©gale des ressources et du pouvoir entre personnes blanches et personnes » Robin DiAngelo, le terme » met lâaccent sur lâexistence dâune barriĂšre raciale en montrant bien qui se trouve du bon cĂŽtĂ© de celle-ci celles et ceux qui ne sont justement pas comme », Ă savoir les et celles et ceux qui le condition toutefois de ne pas reconduire les essentialisations que lâon prĂ©tend combattre. Car les structures sont faites de personnes » et nous sommes tou-te-s impliquĂ©-e-s[3] ». Une focalisation trop grande sur un racisme structurel mal compris peut nous conduire au final a rĂ©assigner et renforcer les positions, catĂ©gories et hiĂ©rarchies du racisme mĂȘme, idĂ©e quâexprimait clairement Edward Said dans LâOrientalisme Quand on utilise des catĂ©gories telles quââOrientalâ et âOccidentalâ Ă la fois comme point de dĂ©part et comme point dâarrivĂ©e pour des analyses, des recherches, pour la politique, cela a dâordinaire pour consĂ©quence de polariser la distinction lâOriental devient plus oriental, lâOccidental plus occidental[4] [âŠ] ».Câest pourquoi les Blancs dont nous parlons ici se trouvent ĂȘtre ceux qui bĂ©nĂ©ficient du privilĂšge blanc[5]. Un privilĂšge qui ne peut ĂȘtre apprĂ©hendĂ© que de maniĂšre relationnelle, câest-Ă -dire en comparaison avec les discriminations racistes que subissent les » discriminations pour les uns signifie immanquablement avantages pour les problĂšme Ă©vident de cette acception qui dĂ©finit de maniĂšre nĂ©gative les » vis-Ă -vis de la norme â la blanchitĂ© â est justement de garder sans le nommer les Blancs comme rĂ©fĂ©rence. Câest pourtant, comme on vient de le voir, la maniĂšre la plus directe et immĂ©diatement comprĂ©hensible de montrer que la structure des privilĂšges est dĂ©terminĂ©e par la suprĂ©matie blanche. Et câest aussi dâune certaine maniĂšre prendre Ă la lettre la prĂ©tention des Blancs Ă ĂȘtre la mis sur la dimension structurelle â et bien comprise â du racisme quâinduit le terme » permet en outre de neutraliser de maniĂšre efficace le discours sur lâexistence dâun racisme anti-blancs », discours conditionnĂ© par une comprĂ©hension du racisme en termes exclusivement moraux et individuels le racisme est lâĆuvre de mauvaises personnes qui manifestent volontairement une hostilitĂ© envers dâautres personnes. Malcolm X relevait dĂ©jĂ que poser la question raciale en ces termes nâĂ©tait tout simplement pas la bonne maniĂšre dâapprĂ©hender lâexistence du racisme structurel. Câen Ă©tait mĂȘme la mot rĂ©servĂ© Ă une Ă©lite militante et universitaire?Si comme on vient de le voir les avantages Ă utiliser le terme de » sont nombreux, ses usages ne sont pas dĂ©pourvus dâambigĂŒitĂ©s et prĂ©sentent quelques dĂ©fauts majeurs. Le premier tient Ă©videmment Ă lâorigine mĂȘme dâun terme qui ne provient ni du langage quotidien des », etc., ni mĂȘme de la pratique militante, mais bien du lexique pĂȘchĂ© originel Ă©litiste » semble devoir marquer les usages mĂȘmes du mot. A titre personnel nous lâavons utilisĂ© Ă plusieurs reprises sur ce site et avons du lâexpliciter presque autant de fois aux » qui nous disaient ne pas en comprendre la signification. Expliquer Ă celles et ceux qui sont par un terme ce que le terme signifie nâest pas banal. Cela tient sans doute davantage au caractĂšre rĂ©cent du mot quâĂ sa difficultĂ© intrinsĂšque avec un minimum de bagage sur le racisme, sans ĂȘtre forcĂ©ment un expert, on peut comprendre ce quâil signifie ou du moins Ă quoi il renvoie dâ pourrait dâailleurs en dire autant des mots race » ou blancs » par exemple, que beaucoup y compris dans nos communautĂ©s rĂ©pugnent encore Ă utiliser⊠surtout face Ă des Blancs. Lâutilisation du mot » nâa dâailleurs de sens que dans une discussion sur le racisme qui mĂȘle les Blancs. Câest lĂ tout son intĂ©rĂȘt, en mĂȘme temps que sa limite le mot ne dĂ©signant que le rĂ©sultat dâun processus que nous connaissons depuis lâenfance, lâemployer entre nous est assez des chaussures trop petites Etre noir en AmĂ©rique, câest comme ĂȘtre obligĂ© de porter des chaussures trop petites. Certains sâadaptent. Câest toujours trĂšs inconfortable, mais il faut les porter parce que câest les seules que nous avons. Ăa ne veut pas dire quâon aime ça. Certains en souffrent plus que dâautres. Certains arrivent Ă ne pas y penser, dâautres non. Quand je vois un Noir docile, un autre militant, je me dis quâils ont une chose en commun des chaussures trop petites[6]. »Ces lignes extraites du passionnant livre dâentretiens de Studs terkel, Race, Histoires orales dâune obsession amĂ©ricaine, disent bien la rĂ©alitĂ© du vĂ©cu racial nous » portons des chaussures trop petites. Autrement dit, nous devons composer toute notre existence avec le racisme. Pour autant, nous ne sommes pas Ă la mĂȘme enseigne. Loin sâen le terme racisĂ©-e-s » recouvre des situations multiples, souvent Ă©loignĂ©es les unes des autres, en raison des spĂ©cificitĂ©s de lâhistoire migratoire en France. Celle-ci, rappelle SaĂŻd Bouamama, est Ă la fois un hĂ©ritage imprĂ©vu de la colonisation et une production de la mondialisation capitaliste, dont un des ressorts importants est la bipolarisation inĂ©gale Nord-Sud ». Bouamama poursuit Cette double source dâhĂ©ritage et de production du prĂ©sent conduit Ă une structuration en couche des Noirs et des Arabes de France sans-papiers, immigrĂ©s avec une carte dâun an renouvelable, immigrĂ©s avec une carte de dix ans, Français issus de la colonisation[7]. »Câest bien cette hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© que masque certains usages du terme » puisque le mot peut dĂ©signer tout Ă la fois des rĂ©cemment en France, que des ou ici depuis des gĂ©nĂ©rations. Aussi bien un sans-papier » comorien quâun Ă©tudiant marocain issu dâun milieu bourgeois venu faire ses Ă©tudes en les » portent bel et bien des chaussures trop petites, doivent composer avec des chaussures lĂ©gĂšrement inconfortables et dâautres avec des souliers bien plus douloureux. Un ami rĂ©sumait cela par une formule saisissante se plaignent du plafond de verre, dâautres de la rugositĂ© du sol. »Exposer la complexitĂ© implacable du monde⊠tout en gardant le capAujourdâhui, la race remplit vis-Ă -vis des Arabes, Rroms, Asiatiques et qui vivent en France sa fonction dâinstrument de domination et de catĂ©gorisation avec une complexitĂ© croissante. Si la conscience du racisme semble ĂȘtre bien plus aigĂŒe de nos jours, ses manifestations se font parfois plus subtiles, ce qui nĂ©cessite en retour une attention redoublĂ©e. Câest cette attention â nĂ©cessairement intersectionnelle â qui doit guider nos usages du terme ».UtilisĂ© avec discernement, sans fĂ©tichisme, le terme apparait comme un outil de plus Ă notre disposition, dont lâutilitĂ© est non seulement rhĂ©torique mais aussi politique. La catĂ©gorie de », qui renvoie Ă des expĂ©riences communes Ă travers le processus commun de racisation », a le mĂ©rite 1 de sortir de lâessentialisation, 2 de rompre avec un universalisme abstrait et pesant en reflĂ©tant au mieux nos subjectivitĂ©s, et 3 de ne pas emprunter au lexique de lâextrĂȘme-droite Français de souche », etc. pour parler de en gardant Ă lâesprit quâil existe des diffĂ©rences Ă la fois entre les groupes qui subissent le racisme, mais aussi en leur sein, la catĂ©gorie de » exprime lâidĂ©e selon laquelle, nous le rĂ©pĂ©tons, les groupes racisĂ©s » sont tous soumis au mĂȘme processus de racisation ». Un processus qui dâune certaine maniĂšre touche les personnes indĂ©pendamment de leur Ăąge, sexe, classe, etc., mĂȘme si dans les faits le racisme se manifeste diffĂ©remment selon ces qui en termes dâorganisation politique revĂȘt pour nous un grand intĂ©rĂȘt en permettant dâidentifier clairement des objectifs politiques communs, sans que cela nâentre en contradiction â bien au contraire â avec une approche intersectionnelle, plurielle, plus que jamais nĂ©cessaire. Mais Ă trop vouloir dĂ©finir par le menu toute cette pluralitĂ©, nous courons le risque dâune fragmentation Ă lâinfini des luttes, piĂšge que tout mouvement social Ă lâĂšre nĂ©o libĂ©rale doit invitation Ă lutter ensemble, en conscience de la pluralitĂ©, voilĂ comment nous comprenons ce terme de ».NOTES[1] Jean-Luc Primon, Ethnicisation, racisation, racialisation une introduction », Faire Savoirs N°6 â mai 2007.[2] Frantz Fanon, Les damnĂ©s de la terre, La DĂ©couverte, 2002, p. 43.[3] Reni Eddo-Lodge, Que rĂ©vĂšle la phrase Pas tous les Blancs » ?, Etat dâ Edward Said, LâOrientalisme, LâOrient créé par lâOccident, Seuil, 2003, p. 61.[5] Certains dĂ©veloppements sur le privilĂšge blanc sont empruntĂ©s Ă notre article Nous parlons trop calmement de choses violentes », in Rafik Chekkat et Emmanuel Delgado-Hoch coord., Race rebelle, Luttes dans les quartiers populaires des annĂ©es 1980 Ă nos jours, Editions Syllepse, 2011.[6] Studs Terkel, Race, Histoires orales dâune obsession amĂ©ricaine, Editions Amsterdam, 2010, p. 28.[7] SaĂŻd Bouamama, LâexpĂ©rience politique des Noirs et des Arabes en France. Mutations, invariances et rĂ©currences », in Race rebelle, op. cit., p. 29-45.* Merci Ă Amine et Joao pour leurs remarques et leurs prĂ©cieux ajouts.MDp3Ie.